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Les hauts et les bas de la motivation


Aujourd’hui, Louise se sent gonflée à bloc. Hier, elle a repéré une offre d’emploi qui semble correspondre en tous points au poste auquel elle aspire. Aujourd’hui, elle se promet bien de poser sa candidature et considère avoir de bonnes chances d’être sélectionnée. À ces pensées, elle jubile. Puis peu à peu, des pensées plus sombres font leurs apparitions et ses doutes se multiplient : et si l’on me jugeait trop peu qualifiée ; et si ma candidature était encore rejetée ; ai-je suffisamment d’expériences pour ce poste ?


Louise sent son enthousiasme fondre tranquillement comme neige au soleil. Elle retarde donc l’envoie de sa candidature. Louise doit maintenant conjuguer avec le sentiment de déception. La déception, d’avoir possiblement laissé passer une opportunité professionnelle, accrue par celle d’avoir, une fois de plus, laissé ses peurs dominer.


La peur, cette émotion maitresse


Louise, bien qu’habitée d’un désir de changement de sa situation, est également aux prises avec des croyances limitatives qui font obstacle à l’atteinte de son objectif. À l’origine, ces croyances, ces peurs, sont principalement des gardiennes contre un danger potentiel et ont la mission d’assurer notre sécurité. Le problème, ce sont les émotions rattachées aux expériences du passé. Cette bataille intérieure crée un sentiment de malaise, de doute et nous incite à reporter une tâche ou une décision. Au cours de ma carrière, j’ai constaté que ce comportement, appelé procrastination, occasionne une perte de motivation. Cela se traduit par la difficulté à demeurer centré sur un objectif.*


Qu’est-ce qui nous pousse à procrastiner ?

  • L’accumulation de peurs : peur de l’échec, peur du succès, peur de l’engagement, peur de décevoir, peur de ne pas être à la hauteur.

  • Le perfectionnisme : les exigences élevées envers nous-mêmes peuvent être lourdes et devenir un moteur de la procrastination.

  • L’origine de notre motivation : est-ce une tâche stimulée par le plaisir d’évoluer ou par l’obligation d’atteindre un résultat ?

  • Les problèmes personnels : les difficultés financières, les relations interpersonnelles, etc. peuvent être des grugeurs d’énergie et de temps.

  • La monotonie de la tâche : avoir l’impression que la tâche demandée est sans importance.


En quoi la procrastination peut-elle avoir des conséquences néfastes à long terme ?

  • Santé psychologique et physique ;

  • Finances ;

  • Relations interpersonnelles ;

  • Problème d’estime de soi et perte de confiance en soi

Avec le temps, la procrastination peut avoir des impacts sur la santé psychologique, car le stress peut prendre beaucoup de place. Si l’on tarde, par exemple, à prendre des décisions et à effectuer les paiements de nos factures, cela peut engendrer encore plus de stress et augmenter l’endettement. De plus, cela risque d’affecter nos relations avec le conjoint ou la conjointe, la famille ou les amis. En bout de course, sans le passage à l’action, tout devient plus gros et la personne peut en venir à se déprécier et à s’en vouloir de laisser les choses aller à ce point.

Que faire pour déjouer la tendance à procrastiner ?

Pour déjouer votre tendance à procrastiner et ainsi perdre votre motivation, quelques questions et actions s’imposent :


1- Votre objectif est réaliste, stimulant et concret ?

Est-il divisé en étapes ? Quelles sont-elles ?

Quel est votre échéancier ?

Quelles satisfactions y sont associées ?

2- Démystifier vos croyances

Avez-vous une propension naturelle aux scénarios négatifs ? Si oui, apprenez à développer votre sens critique en vous efforçant d’imaginer le scénario opposé à celui de vos peurs. Par exemple, Si l’on rejetait encore ma candidature ? Versus Lorsque je serai sélectionnée je…

3- Référez-vous à vos réussites plutôt qu’à vos difficultés

4- N’attendez pas que les conditions soient idéales pour entreprendre votre objectif.

La mise en action demeure la principale alliée d’une réussite. Pour changer une situation, il est important d’agir !

* Une formation que j’ai suivie récemment m’a inspirée pour la rédaction de cet article. Il s’agit de la formation « FAVORISER L’ENGAGEMENT : quand la motivation oscille entre mouvement et ambivalence » animée par Alain Vigneault. Cette formation rejoignait les observations que j’ai pu faire au cours de mes années de travail en intervention.

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