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Les impacts de la violence conjugale sur l’employabilité


Il est 6h30. Maryse doit se rendre au travail ce matin. Maryse tente de camoufler les traces de la gifle que Pierre lui a infligée hier soir lors d’une violente chicane avec lui. Dans son emportement, il a brisé le chandelier qu’elle affectionnait. Pierre n’aime pas que celle-ci travaille. Voilà plusieurs fois qu’il lui mentionne. Il contrôle le budget, surveille ses allées venues et critique ses collègues de travail. Fréquemment il l’insulte et lui souligne que leur vie était beaucoup plus agréable lorsqu’elle était à la maison.


Maryse est confuse et repasse sans cesse les évènements des derniers mois; elle se demande pourquoi leur relation est aussi houleuse. Celle-ci a fréquemment l’impression de marcher sur des œufs. Le caractère imprévisible de Pierre et ses fréquents emportements, l’angoisse de plus en plus. Il n’est plus l’homme dont elle est tombée amoureuse mais elle espère encore que leur couple retrouve ses ardeurs d’antan. Elle se demande si quitter son emploi serait la solution.


Ce matin elle devait utiliser la voiture mais elle ne trouve plus les clés qu’elle avait pourtant déposées sur sa table de nuit hier soir. Perdue dans ses pensées, elle rate le bus qui doit l’amener au travail. C’est la troisième fois ce mois-ci. Son employeur l’a déjà questionné sur ses retards. Une fois rendu à son poste de travail, son cellulaire vibre constamment et elle est inondée de messages de ce dernier. Maryse qui ne veut pas envenimer la situation par un silence, perd beaucoup de temps à lui répondre. Elle n’est pas concentrée sur ses tâches et multiplie les erreurs. Voilà plusieurs semaines que cela perdure. Maryse se retire de plus en plus et s’isole. Elle ne partage plus les moments de pause avec ses collègues, elle est exténuée, anxieuse et n’arrive plus à accomplir efficacement ses tâches. Honteuse, elle songe fréquemment à démissionner mais elle aime son travail. Que faire ?


Avez-vous, tout comme nous, identifié les différentes formes de violence dont Maryse est victime ?

1. Violence Verbale : Les insultes et le langage offensant de Pierre constituent une forme de violence verbale, portant atteinte à la dignité et à l'estime de soi de Maryse.

2. Violence Psychologique : Les critiques constantes sur ses choix et son travail, les changements d'humeur fréquents, ainsi que la dissimulation des clés, révèlent la violence psychologique qui règne dans la relation de Maryse avec Pierre.

3. Violence Financière : L'exercice d'un contrôle excessif sur le budget familial par Pierre limite l'indépendance financière de Maryse, créant ainsi une forme de violence financière.

4. Violence Physique: Les gifles et la destruction du chandelier bien-aimé de Maryse illustrent la violence physique, tandis que les actes de dissimulation ou de destruction délibérée de vêtements et de documents de travail ajoutent une dimension matérielle à cette violence.


Quels signes et conséquences de la violence conjugale sur l'employabilité de Maryse identifiez-vous, à votre avis ?

1. Retards répétitifs.

2. Stress et anxiété constants.

3. Perte de motivation face au travail.

4. Isolement progressif du milieu professionnel.

5. Perte de confiance en elle-même.

6. Difficultés croissantes de concentration et de productivité.


Voyez-vous d’autres conséquences potentielles, telles que :

1. Risque de perte d'emploi.

2. Diminution des opportunités d'avancement professionnel.

3. Surcharge de travail pour les collègues, entraînant des tensions au sein de l'équipe.

4. Frustration généralisée au sein de l'équipe, conduisant à des conflits de travail.

5. Impatience face aux défis professionnels.

6. Risque accru de développer des troubles dépressifs.

7. Tendance à l'absentéisme.

8. Possibilité d'un arrêt de travail pour faire face aux séquelles émotionnelles.[DD2]


Considérez-vous pertinent d'adopter des actions concrètes pour soutenir Maryse au travail, telles que celles énumérées ci-dessous ?

1. Écoute empathique :

Démontrer une compréhension profonde de ses comportements, de ses peurs, de ses ambivalences, de son sentiment de culpabilité, ou de sa honte au travail.

2. Confidentialité assurée :

Garantir la confidentialité des échanges en évitant de discuter de la situation avec d'autres personnes, y compris son employeur, sans obtenir son consentement.

3. Information sur les mesures de protection :

Se renseigner sur les mesures de protection disponibles pour les victimes de violence conjugale dans le milieu de travail.

4. Maintien du Lien :

Maintenir un lien constant avec Maryse, lui offrant ainsi un soutien social crucial.

5. Discussion sur sa perception :

Engager une discussion ouverte avec elle sur sa propre perception de la situation, afin de mieux comprendre son point de vue.

6. Respect du rythme :

Éviter d'inciter Maryse à prendre une décision précipitée et respecter son rythme dans le processus de prise de décision.

7. Information et aide aux ressources :

Informer Maryse sur les ressources disponibles et l'assister dans la recherche de celles qui répondent le mieux à ses besoins, si elle en exprime le besoin.[DD3]


La violence conjugale laisse des marques profondes dans la vie personnelle et professionnelle, mais ensemble, nous pouvons faire la différence. Informons-nous, soutenons nos collègues et brisons le silence face à cette réalité. Des ressources sont disponibles, et il est temps de tendre la main à ceux qui en ont besoin. Le chemin vers la guérison commence par la reconnaissance et l'action. Unissons-nous pour lutter contre les violences faites aux femmes et construire un avenir où chacun peut s'épanouir, libre de toute forme d'abus.


Quelles sont les ressources ?


SOS violence conjugale

1-800-363-9010


Info Aide violence sexuelle

1-888-933-9007


Centre aide aux victimes acte criminel (CAVAC)

1-866-532-2822

DPCP (violence conjugale et sexuelle)

1-877-547-3727


Commission des services juridiques

1-833-732-2847


CPS (Centre prévention suicide)

9-8-8


Références :


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